Vice-président du groupe régional Auvergne-Rhône-Alpes de la Fédération de la Formation Professionnelle, Bruno PERINEL revient avec nous sur les innovations mises en place par les organismes de formation face au Covid.
La Fédération de la Formation Professionnelle compte 150 adhérents dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Comment les organismes de formation se sont adaptés face au Covid ?
Du point de vue pédagogique, les organismes de formation ont su démontrer une formidable capacité d’adaptation pour s’ajuster face au contexte sanitaire. Pour les formations inscrites au RNCP, la plupart des organismes de formation ont basculé très vite vers des formats “distanciel” ce qui leur a permis d’assurer la continuité pédagogique.
En ce qui concerne les autres formations proposées (qualifiantes et non diplômantes), la tâche a été plus compliquée notamment devant l’impossibilité de certains salariés de suivre ces formations.
Il y a encore quelques efforts à fournir pour digitaliser l’ensemble des formations mais la COVID a permis une accélération évidente d’un virage qui avait été initié il y a quelques années.
Au niveau de la FFP, nous accompagnons nos adhérents pour les aider à investir dans des outils numériques comme les LMS (learning management system). Nous proposons notamment des formations pour les aider à identifier les différentes possibilités, appréhender leur contexte et faciliter leur mise en place.
Comment les organismes de formation vont-ils faire évoluer leurs approches pour promouvoir leurs formations ?
Aujourd’hui, l’impossibilité d’être présent sur les salons étudiants, les journées portes ouvertes, les informations collectives impacte nos habitudes.
Nous avons vu apparaître un certain nombre d’outils pour “virtualiser” ces rencontres mais le retour d’expérience est à ce jour mitigé. D’un strict point de vue quantitatif, l’affluence n’a rien de comparable. Il faut donc trouver d’autres leviers pour nous faire connaître, promouvoir nos formations.
Les organismes de formation étaient déjà bien installés sur Facebook ou Instagram. Ils ont renforcé leur présence sur les réseaux sociaux et innové dans les contenus pour promouvoir leur formations.
Aujourd’hui, l’enjeu est de mettre en place des outils ergonomiques afin de capter, qualifiés et suivre nos contacts.
Avec le recul, quels sont les points d’amélioration que vous avez identifiés ?
L’orientation des candidats est un vrai sujet d’investigation. Le contenu des formations n’est pas toujours simple à comprendre. Il y a un travail de simplification, de clarification à mener.
Les candidats doivent pouvoir bénéficier des informations nécessaires pour faire leur choix et cela passe par :
- des plateformes de présentation des métiers
- des rendez-vous individuels pour accompagner l’orientation
- des outils simples et conviviaux pour garder le lien
Découvrez également l’interview de Roselyne HUBERT, présidente de la FNADIR, qui dresse un bilan de la campagne d’alternance 2020.